
La technique du courre, consistant à prendre un gibier avec une meute de chiens courants, est connue depuis deux millénaires mais s’est fortement développée en France depuis une trentaine d’années.
Mal connue du grand public, c’est une discipline très sportive : il faut être capable de suivre la meute parfois sur de très longues distances. Certains animaux, comme le lièvre, donnent beaucoup de fil à retordre aux chiens et il est primordial que ceux-ci soient très obéissants. Le choix de la race est donc capital.
Dans cet article, nous allons voir en détail les caractéristiques de 4 races de chiens recommandés pour la vénerie (chasse à courre).
1. Le Beagle, le plus répandu
Le Beagle est un petit chien courant dont la caractéristique essentielle réside dans son tempérament remuant et enjoué et affectueux. C’est un chien gai, hardi, doué d’une grande capacité d’énergie et de détermination. Il est vif, intelligent, aimable, ne montrant aucune agressivité et doté d’un tempérament égal.
Très utilisé pour la compagnie aujourd’hui, il n’en demeure pas moins un chien de chasse qui a besoin d’espace et d’activités.
Utilisé principalement en meute pour la chasse à courre du lièvre, il chasse aussi bien aujourd’hui en individuel (bien que cela ne soit pas sa vocation) ou en meute toute sorte de gibiers (sanglier, lapin, renard, cervidés).
Grâce à sa petite taille et à une prédisposition pour explorer les plus épais fourrés, il brille dans la voie du lapin devenue malheureusement trop rare aujourd’hui.
Mais le beagle affectionne particulièrement la voie du chevreuil. Excellent rapprocheur, il est également capable de tenir un ferme au sanglier, avec une gorge tantôt profonde, tantôt criante.
Historique
D’origine anglo-saxonne, le mot beagle vient de « beagling » qui signifie « courre du lièvre ».
On distingue avant les années 1950 trois catégories de beagle : le beagle Elisabeth, le petit beagle (30 à 35 cm) et le beagle (35 à 42 cm). Puis il y eut par la suite le petit et le grand beagle et enfin en 1976, on obtient l’unicité avec 1 seule catégorie de beagle dont la taille varie de 37 à 41 cm, voire 42 cm.
2. Le Jack Russel (et le Parson Russell)
Le Jack Russell est par nature un concentré de fougue, d’enjouement, d’intelligence, d’espièglerie, de vivacité d’esprit et de sympathie. Son seul défaut est peut-être de ne pas être assez criant en chasse sur terre.
Mais sous ses airs de rien, il demeure néanmoins un « terrier » au caractère dominant et obstiné.
Coté chasse, c’est un petit chien courageux, obstiné, ayant du contact.
Ayant un caractère affirmé, il lui faut « une main de fer dans un gant de velours » pour lui faire comprendre que le chef ce n’est pas lui, ce pourquoi beaucoup utilisent un collier de dressage. Nous conseillons de choisir un modèle adapté aux chiens de chasse.
La vie en appartement lui est vivement déconseillée car il a besoin d’espace et supporte très mal la solitude. Il sera un agréable chien de compagnie à condition d’être sportif et patient.
La vie de pantouflard n’est pas faite pour lui même s’il adore se languir sur un canapé, près d’un radiateur ou en plein soleil ! Mais c’est juste pour reprendre quelques forces avant… une journée interminable et fatigante pour son propriétaire.
Il faut faire une distinction entre le Jack Russell (25 à 31 cm) et le Parson Russell (31 à 38 cm). La différence se situe au niveau de la taille et tous deux peuvent être poil dur ou poil lisse. Un Russell terrier doit avoir une robe blanche à 70% minimum et le 100% est le « nec plus ultra », même si ces chiens sont rares et peu recherchés à tort.
Historique
D’origine anglo-saxonne, le jack Russell est un chien terrier, destiné, comme son nom l’indique à la vénerie sous terre, c’est-à-dire au déterrage de blaireau et renard.
Il est également utilisé pour la chasse sur terre au grand gibier et de plus en plus fréquemment pour la chasse au sanglier.
3. L’épagneul breton
L’épagneul breton, Un maximum de qualités dans un minimum de volume. Le comte de Kermadec le définit mieux que personne : « construit en athlète, ramassé et puissant pour le travail et rien que pour le travail, il ne peut rêver que de la seule beauté que donne l’harmonie de l’ensemble. Il faut le prendre comme il est : c’est un brave garçon sinon un joli garçon ».
A la maison, il vous accueille avec une affection débordante et c’est un grand ami des enfants avec lesquels il est très patient et toujours en attente de jeux.
C’est un actif et sa malice et son esprit d’initiative sont à la chasse, à l’inverse d’une quête méthodique.
Ses allures sont roulées ; il est espiègle et pétillant d’intelligence mais sa qualité première est qu’il est naturel dans tout ce qu’il entreprend.
C’est un chien peu encombrant dont la taille varie de 46 à 51 cm ; la queue est écourtée et les couleurs sont blanc /orange, blanc/noir, blanc/marron et tricolore.
Historique
A sa création, l’épagneul breton est un greffage de chien britannique sur une souche française et régionale. L’apport de sang britannique a permis de développer son sens olfactif et lui a également apporté de l’influx nerveux, de la vitesse et de l’étendue de quête.